Dans cette entrevue, découvrez l’univers artistique de Marie Lafrance, l’illustratrice des « Petites histoires de grands compositeurs ». Elle nous dévoile les coulisses de son travail pour les six livres-disques de la collection, qui ont nécessité autant d’imagination que de recherches historiques !
Quelle est la configuration de votre studio ?
Je travaille dans une pièce au deuxième étage de ma maison, devant une fenêtre où je vois le grand arbre de mon voisin, ça m’aide à savoir à quelle saison de l’année nous sommes. Il y a la table où je dessine et tous les outils nécessaires, les papiers, crayons, pinceaux, numériseur, ordinateur, bibliothèque, documents, table lumineuse, machine à café, petit frigo, et des plantes vertes.
Comment avez-vous commencé le projet des « Petites histoires de grands compositeurs » ?
Il y a toujours de la recherche à faire pour un album, mais quand on parle de quelqu’un qui a vraiment existé, surtout à une époque où la photographie n’était pas encore inventée, c’est beaucoup de travail. Je commence donc par fouiller des documents historiques, j’essaie de me faire une idée des personnages principaux, et ensuite, je fais leur portrait, ce qui m’aide ensuite à les imaginer dans l’histoire racontée par l’auteur. Il faut choisir les vêtements, les meubles de la maison, du château ou du petit café, les arbres que je mettrai dans le paysage, les oiseaux qui volent, le temps qu’il fait.
À partir des sketches, je retrace le dessin choisi sur un beau papier à l’aide de ma table lumineuse. Je dessine ensuite chaque détail avec un crayon noir à mine grasse, c’est la partie qui me prend le plus de temps. Quand le dessin est fini, je le numérise et je le place dans l’image, ensuite je mets tout en couleur à l’ordinateur. Je me sers aussi de textures que je fabrique avec des pinceaux, de la gouache, de l’encre, du fusain, des planches de bois, du tissu, des taches, n’importe quoi en fait. Je m’en sers pour créer des atmosphères.
Les « Petites histoires de grands compositeurs » sont basées sur des événements historiques réels. A-t-il été difficile de s’assurer de l’exactitude de vos illustrations ?
J’ai passé vraiment beaucoup de temps sur la recherche. Les peintures faites aux époques où vivait chaque compositeur m’ont beaucoup aidée, j’ai essayé de rendre les faits de la manière la plus historiquement réaliste possible !
Chaque histoire est narrée par Minime, la petite souris mélomane. Comment avez-vous décidé à quoi Minime devait ressembler ?
Tout au début, j’ai commencé par faire des recherches sur les souris, comment elles sont faites, comment elles bougent… En essayant de dessiner ma propre souris j’ai eu l’idée de faire d’énormes oreilles à Minime, avec lesquelles il pourrait mieux écouter la musique qu’il aime tant. Ensuite, je me suis dit que sa longue queue pourrait former une clé de sol dès qu’il entend de la très bonne musique. J’avais mon Minime ! Le dernier détail était de savoir si Minime devait porter des vêtements ou non, je me suis alors dit que ça serait bien qu’il porte les mêmes vêtements que son compositeur ou une autre personne de la même période historique.
Qu’est-ce qui a inspiré le style, la palette de couleurs et les textures que vous avez choisis ?
J’ai choisi un motif imprimé différent pour chaque compositeur, et une palette légèrement différente pour chaque album mais qui reste dans des tons classiques, pour aller avec les compositeurs !
Chaque conte, suivi de notes explicatives sur le compositeur et son œuvre, est accompagné d’un disque avec la narration du conte et l’interprétation de plusieurs pièces par l’orchestre I Musici de Montréal.
À propos de Marie Lafrance :
Marie Lafrance est originaire de la ville de Québec. Après des études en graphisme et un long séjour aux États-Unis à San Francisco et New York, elle a décidé de se consacrer à l’illustration. Ses oeuvres lui ont valu une nomination à plusieurs reprises au prix du Gouverneur général du Canada et elle a remporté plus récemment le Prix Ruth et Sylvia Schwartz de littérature jeunesse pour le livre Une poule pour Izzy Pippik. En France, elle a été publiée chez Milan Éditions et Seuil Jeunesse, entre autres, et en 2014, l’album musical Le petit ours gris de la Mauricie, qu’elle a illustré pour La Montagne secrète, a obtenu un Coup de cœur jeunesse Charles-Cros.
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Dans l’univers de Marie Lafrance, illustratrice des Petites histoires de grands compositeurs
Dans cette entrevue, découvrez l’univers artistique de Marie Lafrance, l’illustratrice des « Petites histoires de grands compositeurs ». Elle nous dévoile les coulisses de son travail pour les six livres-disques de la collection, qui ont nécessité autant d’imagination que de recherches historiques !
Quelle est la configuration de votre studio ?
Je travaille dans une pièce au deuxième étage de ma maison, devant une fenêtre où je vois le grand arbre de mon voisin, ça m’aide à savoir à quelle saison de l’année nous sommes. Il y a la table où je dessine et tous les outils nécessaires, les papiers, crayons, pinceaux, numériseur, ordinateur, bibliothèque, documents, table lumineuse, machine à café, petit frigo, et des plantes vertes.
Comment avez-vous commencé le projet des « Petites histoires de grands compositeurs » ?
Il y a toujours de la recherche à faire pour un album, mais quand on parle de quelqu’un qui a vraiment existé, surtout à une époque où la photographie n’était pas encore inventée, c’est beaucoup de travail. Je commence donc par fouiller des documents historiques, j’essaie de me faire une idée des personnages principaux, et ensuite, je fais leur portrait, ce qui m’aide ensuite à les imaginer dans l’histoire racontée par l’auteur. Il faut choisir les vêtements, les meubles de la maison, du château ou du petit café, les arbres que je mettrai dans le paysage, les oiseaux qui volent, le temps qu’il fait.
Quels types d’outils artistiques utilisez-vous ?
À partir des sketches, je retrace le dessin choisi sur un beau papier à l’aide de ma table lumineuse. Je dessine ensuite chaque détail avec un crayon noir à mine grasse, c’est la partie qui me prend le plus de temps. Quand le dessin est fini, je le numérise et je le place dans l’image, ensuite je mets tout en couleur à l’ordinateur. Je me sers aussi de textures que je fabrique avec des pinceaux, de la gouache, de l’encre, du fusain, des planches de bois, du tissu, des taches, n’importe quoi en fait. Je m’en sers pour créer des atmosphères.
Les « Petites histoires de grands compositeurs » sont basées sur des événements historiques réels. A-t-il été difficile de s’assurer de l’exactitude de vos illustrations ?
J’ai passé vraiment beaucoup de temps sur la recherche. Les peintures faites aux époques où vivait chaque compositeur m’ont beaucoup aidée, j’ai essayé de rendre les faits de la manière la plus historiquement réaliste possible !
Chaque histoire est narrée par Minime, la petite souris mélomane. Comment avez-vous décidé à quoi Minime devait ressembler ?
Tout au début, j’ai commencé par faire des recherches sur les souris, comment elles sont faites, comment elles bougent… En essayant de dessiner ma propre souris j’ai eu l’idée de faire d’énormes oreilles à Minime, avec lesquelles il pourrait mieux écouter la musique qu’il aime tant. Ensuite, je me suis dit que sa longue queue pourrait former une clé de sol dès qu’il entend de la très bonne musique. J’avais mon Minime ! Le dernier détail était de savoir si Minime devait porter des vêtements ou non, je me suis alors dit que ça serait bien qu’il porte les mêmes vêtements que son compositeur ou une autre personne de la même période historique.
Qu’est-ce qui a inspiré le style, la palette de couleurs et les textures que vous avez choisis ?
J’ai choisi un motif imprimé différent pour chaque compositeur, et une palette légèrement différente pour chaque album mais qui reste dans des tons classiques, pour aller avec les compositeurs !
Découvrez les contes par l’auteure Ana Gerhard : Mozart, Vivaldi, Tchaïkovski, Haydn, Paganini et Schubert.
Chaque conte, suivi de notes explicatives sur le compositeur et son œuvre, est accompagné d’un disque avec la narration du conte et l’interprétation de plusieurs pièces par l’orchestre I Musici de Montréal.
À propos de Marie Lafrance :
Marie Lafrance est originaire de la ville de Québec. Après des études en graphisme et un long séjour aux États-Unis à San Francisco et New York, elle a décidé de se consacrer à l’illustration. Ses oeuvres lui ont valu une nomination à plusieurs reprises au prix du Gouverneur général du Canada et elle a remporté plus récemment le Prix Ruth et Sylvia Schwartz de littérature jeunesse pour le livre Une poule pour Izzy Pippik. En France, elle a été publiée chez Milan Éditions et Seuil Jeunesse, entre autres, et en 2014, l’album musical Le petit ours gris de la Mauricie, qu’elle a illustré pour La Montagne secrète, a obtenu un Coup de cœur jeunesse Charles-Cros.